Description
Les essais de résistance au feu conventionnels des éléments de construction adoptent des conditions aux limites mécaniques conçues pour être conservatives, ce qui dans certains cas conduit à des résultats pouvant être exagérément défavorables pour l’élément testé. Pour pallier ce problème, la solution serait d’effectuer des essais sur des structures entières mais la grande difficulté de mise en œuvre associée à leurs coûts prohibitifs les rendent extrêmement rares. Dans ce contexte, l’approche dite de «sous-structuration», ou «essais hybrides», apparaît comme une solution pertinente. L’idée est de définir ces conditions limites appliquées à un élément de structure par la résolution en temps réel d’un modèle numérique modélisant le comportement de l’ouvrage environnant. Ainsi seule une partie de l’ouvrage global est testée expérimentalement (sous-structure physique) tandis que le comportement global du reste de l’ouvrage est appréhendé numériquement (sous-structure numérique). Développée dès le début des années 1970 et depuis couramment utilisée dans le contexte des essais de résistance aux séismes des structures, cette technique n’a pas pu être directement appliquée aux essais de résistance au feu. Les essais hybrides de résistance au feu en sont toujours aujourd’hui au stade de la recherche et il n’existe aucune méthode réputée fiable et efficace pour les réaliser. Ces travaux de thèse ont pour objectif de permettre l’utilisation effective de cette technique au sein du laboratoire d’essai de résistance au feu du CERIB.