Thèse

Étude de l’influence de l’inertie thermique sur les performances énergétiques des bâtiments

Publiée le 26/09/2014 • https://tel.archives-ouvertes.fr/
    Auteurs :
  • Fabio Munaretto École des Mines de Paris

Description

Étant de plus en plus isolés, les bâtiments très performants sont très sensibles aux apports solaires transmis par les vitrages ainsi qu’aux apports internes. Dans ce contexte, l’inertie thermique peut être utile en stockant l’énergie excédentaire et en réduisant les variations de température, améliorant ainsi le confort thermique. Évaluer la performance énergétique, environnementale et le confort thermique des bâtiments nécessite des outils de simulation thermique dynamique (STD) fiables. Historiquement, les modélisateurs ont essayé de trouver un compromis approprié entre précision et efficacité. Des hypothèses simplificatrices ont alors été intégrées dans les outils STD et ont un lien étroit avec l’inertie thermique. La validité de telles hypothèses, notamment la globalisation des échanges convectifs et radiatifs GLO intérieurs, ou la distribution forfaitaire des apports solaires transmis par les vitrages nécessitent particulièrement d’être remises en questions dans le contexte des bâtiments très isolés. Ainsi, un modèle découplant les échanges convectifs et radiatifs GLO ainsi qu’un modèle de suivi de la tache solaire (modèles détaillés) ont été implémentés dans une plateforme de simulation mettant en œuvre l’analyse modale et une discrétisation par volumes finis. Une première comparaison entre les modèles détaillés et simplifiés a été réalisée sur des cas d’études du « BESTEST », intégrant aussi des résultats d’outils STD de référence au niveau international (EnergyPlus, ESP-r, TRNSYS). Un travail similaire a été réalisé sur le cas d’une maison passive instrumentée (plateforme INCAS à Chambéry) en utilisant des techniques d’analyses d’incertitudes et de sensibilité. Les résultats montrent qu’une tendance à la baisse concernant les besoins de chauffage et de refroidissement existe en ce qui concerne les modèles détaillés considérés ici. D’autre part, il semble que ces modèles détaillés ne contribuent pas à diminuer significativement les écarts entre les simulations et les mesures.